Se défendre contre les ouvertures de barrage au palier de 3 (M. Bessis - Bridgeur n°794 - avril 2006)

 

Une série d'exercices accompagne cet article (voir « jeux & exercices »)

 

On ouvre de 3 (, , ou ♠) sous votre nez. Malgré le carton « Stop » qui va vous permettre d'avoir quelques secondes pour choisir votre enchère, vous êtes gêné par le fait d'avoir (ou non) à vous manifester à un tel niveau. Certes, l'ouvreur n'a pas beaucoup de jeu mais quid de son partenaire ? Pouvez-vous agir comme sur une ouverture au palier de 1 ? Quelles sont les principales différences ? Devez-vous attendre un réveil de votre partenaire ? Comment et quand intervenir ? C'est à ce problème que nous allons nous attaquer ce mois-ci.

 

I - Les grands principes

 

Si l'on devait résumer en une phrase la défense à adopter contre ces ouvertures, on dirait : « Faites comme sur une ouverture au palier de 1, en un peu plus sérieux ». Pour être plus précis, disons que c'est surtout sur le plan distributionnel qu'il faudra appliquer ce principe. L'idée générale est que parmi les deux joueurs du camp de la défense (que nous appellerons le n°2 et le n°4), c'est celui qui possède une courte dans la couleur adverse qui devra se montrer actif, l'autre devant au contraire rester prudent. Deux raisons principales à cela :

• Pour le n°2, une raison géographique. Considérez cette main :

♠ A D 5 2

X 4

R V 8 3

R 5 4

 

Si on ouvre de 1 devant vous, vos fourchettes seront en grande partie bien placées. Tout change si l'ouverture est 3 : vous pouvez craindre que le Roi de Pique et les As mineurs se situent plutôt chez votre adversaire de gauche.

 

• Pour le n°4. Après une séquence :

Sud     Ouest   Nord    Est

        1      -       -

?

Il sait qu'Est a passé parce qu'il n'a pas de jeu. Il en déduit que son partenaire a forcément quelques cartes utiles.

Après :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      -       -

?

Le passe d'Est n'est plus du tout du même type. Il est le plus souvent motivé par un misfit. Rien de très grave si lui-même est court à Cœur. Mais imaginez qu'il possède quelque chose comme :

♠ R 9 7 2

V 9 5

A D 4 3

V 6

Il sait que son partenaire, relativement court à Cœur, n'a pas eu de quoi se manifester après l'ouverture. La situation est alors très dangereuse et le réveil aventureux. Pour que vous en soyez bien persuadé, imaginez la jolie main suivante en face :

♠ A 6 4 3

R 2

V 5 2

R X 7 3

Même si vous vous arrêtez prudemment à 3 Piques (et je n'y crois pas), vous concéderez en moyenne deux Cœurs, un Pique, un Carreau et deux Trèfles. Pendant ce temps, les adversaires n'étaient pas à la fête au contrat de 3 Cœurs. Deux jeux possibles chez les adversaires :

Ouest               Est

♠ X                 ♠ D V 8 5       

A D X 8 6 4 3     7

X 6               R 9 8 7

8 5 2             A D 9 4

 

En résumé

A moins d'avoir un jeu fort (14-15 et plus), ne réveillez que si vous êtes court dans la couleur adverse (un singleton est idéal, un doubleton acceptable).

 

Il faut que ces notions restent bien présentes à votre esprit avant de nous intéresser aux différentes interventions sur une ouverture de barrage.

 

II - Les interventions du n°2

 

A.    Le Contre d'appel

 

Contrairement à une idée reçue, il n'est pas nécessaire d'avoir plus de jeu que sur une ouverture au palier de 1 pour l'effectuer. Il sera bien joué, par exemple, de contrer l'ouverture de 3 avec :

♠ A X 6 2

5

A X 5 4 2

A X 3

12 points seulement, mais un singleton à Cœur et quatre cartes à Pique.

 

En revanche, je ne vous recommande pas le Contre avec :

♠ A D 5 2

X 9 6

R D 4 2

R 6

Alors qu'il serait normal (mais pas évident) sur une ouverture de 1. Les trois cartes dans la couleur adverse et l'absence de support pour les Trèfles qui en résulte devraient vous en dissuader, d'autant que si votre partenaire est court à Cœur, il pourra réveiller les enchères même avec une main de valeur inférieure à l'ouverture.

De même, si vous possédez :

♠ R X 7 4

D 5

R V 6 4

A 5 2

Le Contre de l'ouverture de 3 ne s'impose pas (un seul As, 13 points seulement dont une Dame de Cœur « perdue »).

 

Après une ouverture mineure, un support pour les majeures est bien sûr exigé. Sept cartes peuvent suffire si vous détenez :

• Un singleton dans la couleur d'ouverture.

• Un doubleton nul (pas de points perdus) et un jeu non minimum.

Avec un 4-4 majeur, on contrera systématiquement avec une valeur d'ouverture et au plus deux cartes dans la couleur adverse.

 

B.    L'intervention par une couleur

 

Considérez la main suivante :

♠ R D 8 6 5

X 4

A D 5

R 6 2

Après l'ouverture de 3. Intervenir par 3♠ peut conduire à une catastrophe, la perte d'un score à quatre chiffres si, derrière vous, il y a par exemple :

♠ A V X 4 3

7

R X 6

A V 4 3

Pourtant, et malgré la qualité quelconque de cette couleur seulement cinquième, il faut plonger à 3♠ parce que passer est encore plus dangereux. En effet, que voulez-vous que fasse votre partenaire avec :

♠ A 9 4

8 6

R X 9 6 4

A 7 3

Après :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      -       4

?

En passant, vous vous êtes condamné à empailler un grand nombre de manches. Alors, tant pis, il faut y aller !

En fait, la différence entre une intervention à ce niveau et une intervention au palier de 1 réside surtout dans le fait que vous devez avoir une valeur d'ouverture pour vous manifester au palier de 3. On entend d'ailleurs souvent la phrase suivante qui a de multiples applications : « Pas de barrage sur un barrage ». Cela signifie que si vous avez une main comme :

♠ A V 9 6 5 4 3

7

X 9 4

V 5

Il faut passer sur l'ouverture de 3 adverse. Pourquoi ? Tout simplement pour éviter que le partenaire, qui compte sur une valeur d'ouverture, ne s'emballe et vous emmène trop haut par la suite. Mais attention, il n'est pas question de ne pas mentionner ses Piques dans la séquence. Avec ce jeu, vous annoncerez (par exemple) :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3

-       4      -       -

4♠

Ainsi, votre partenaire saura que vous n'avez pas grand-chose.

 

Quelques remarques

• Une intervention directe à 4♠ sur une ouverture au palier de 3 est une intervention forte qui peut provenir par exemple, de :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3

4♠

Avec :

♠ R D X 9 6 5 2

A 4 3

R 5

X

 

• Toute cette belle théorie a quand même ses exceptions. Imaginons que, derrière une ouverture de 3♠, vous possédiez :

♠ 2

A V X 6 5 4 3

X 9 4

V 5

Cette fois, pas question d'attendre que la parole vous revienne à 4♠. Il faut dire 4, même sans jeu, pour permettre éventuellement une enchère compétitive ultérieure.

 

C.    L'intervention par 3SA

 

Elle provient en général d'une main balancée forte (un peu supérieure à une ouverture de 1SA) de 16 à 19 points environ. Une tenue est suffisante pour l'effectuer, à condition qu'elle permette un laissez-passer. N'oubliez pas en effet que l'ouvreur de barrage n'est pas censé posséder beaucoup de reprises. Alors, un Roi troisième suffit en principe à anesthésier la couleur adverse (mais pas un Roi second). La main typique :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3♠

3SA

Avec :

♠ A 5 4

R 2

A D X 9 6

R V 5

Dangereux, mais indiscutable.

 

Mais ce n'est pas une obligation de détenir un jeu régulier. Les mains comportant une mineure longue et un arrêt dans la couleur du barrage peuvent tout à fait se prêter à cette intervention. Exemples :

1) Sud     Ouest   Nord    Est

                           3♠

   3SA

Avec :

♠ R 5

V 6

A 4 2

A R 9 8 6 4

Routine.

 

2) Sud     Ouest   Nord    Est

                           3

   3SA

Avec :

♠ X 3

R 5

A R X 8 7 4 2

R 7

Plus discutable, mais 5 Carreaux est un contrat lointain.

 

3) Sud     Ouest   Nord    Est

                           3

   3SA

Avec :

♠ V

A X 4

A R D 6 5 4

R 7 2

Ce singleton à Pique ne doit pas vous dissuader d'annoncer le contrat de manche le plus probablement réalisable à la vue de vos cartes.

 

D. L'intervention avec un jeu bicolore

 

Une précision tout d'abord, il s'agit ici de bicolore au moins 5-5. Le palier de l'ouverture adverse va vous empêcher bien souvent de décrire en une seule enchère les deux couleurs. N'oubliez pas le principe de base de ces interventions : elles promettent des jeux forts et des couleurs de bonne qualité. Si vous jugez votre main insuffisante pour une telle enchère, ne passez pas et contentez-vous d'annoncer une des deux couleurs (la majeure en priorité) qui la compose. Les différentes interventions bicolores sont les suivantes :

 

1. Sur l'ouverture de 3♠

• 4SA est un bicolore mineur.

• 4♠ est un bicolore Cœur et une mineure indéterminée.

Deux précisions s'imposent :

a. Vous pouvez, avec un bicolore mineur, décider de faire la différence entre un jeu d'attaque et un jeu de défense.

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3♠

4SA

Avec :

♠ X

V 2

A R X 9 6

A D V 6 4

Jeu d'attaque.

 

Mais :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3♠

-       4♠      -       -

4SA

Avec :

♠ X

8

D V 9 6 5 4

A X 9 4 3

Jeu de défense.

 

b. En trente et quelques années de bridge, je n'ai jamais utilisé l'enchère :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3♠

4♠

Il est en effet incongru d'obliger un partenaire fitté à Cœur à atteindre le palier de 5 alors que l'on pourrait s'arrêter à 4 Cœurs. Si vous possédez quelque chose comme :

♠ 5

R D X 6 4

A D V 7 3

V 5

Il faudra intervenir par 4 sur l'ouverture de 3♠ et attendre la suite avec une relative sérénité.

 

2. Sur l'ouverture de 3

• 4 décrit un bicolore Pique et une mineure indéterminée (cinq perdantes maximum). Si le partenaire désire connaître la mineure, il interroge par 4SA. Exemple :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      4      -

4SA

Avec :

♠ 8 5

X 4 2

R V X 6

D 7 4 2

 

L'annonce de 5 montrerait à ce stade une vraie longue à Trèfle.

 

• 4SA montrera, comme précédemment, un beau bicolore mineur.

 

Remarque

Avec :

♠ R V 9 6 4

X 6

9

A V X 6 3

Il faudra se contenter d'une intervention à 3♠ sur l'ouverture de 3 adverse.

 

3. Sur l'ouverture de 3

Un seul bicolore utile, 4, qui décrit un 5-5 majeur qui peut être moins fort que les bicolores précédents. En effet, il est important, même avec un jeu moyen comme :

♠ A V 9 6 5

R D X 6 4

5

V 3

de proposer un choix au partenaire entre ses deux couleurs majeures.

 

4. Sur l'ouverture de 3

Attention au pataquès !

• C'est, comme sur l'ouverture de 3, l'enchère de 4 qui décrira un 5-5 majeur (rappelez-vous : 1-2, Michael’s Cue-Bid).

• Du coup, comme l'enchère :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        3

4

reste libre et que les bridgeurs ont horreur du vide, on a convenu de lui attribuer la signification d'un bicolore 5-5 Carreau-Cœur. Parlez-en à votre partenaire.

 

En résumé

Après une ouverture au palier de 3

. Le Contre est d'appel

- 12 et plus avec singleton dans la couleur adverse.

- Au moins 14 points et un bon support pour la(ou les) majeure(s) non nommée(s) avec deux cartes dans la couleur adverse.

- Fort, 16 et plus, si trois cartes et plus dans la couleur adverse.

 

. Les interventions naturelles ne promettent que cinq cartes mais garantissent l'ouverture.

 

. L'enchère de 3SA

- Naturelle, 16 à 19 H.

- Gambling : du jeu et une mineure.

 

. Les bicolores

- 4SA     : bicolore mineur sur ouverture majeure.

- 4      : bicolore majeur sur ouverture mineure.

- 3 - 4 : bicolore Carreau - Cœur.

- 3 - 4 : bicolore Pique - mineure.

 

E.    Défense contre l'ouverture de 3SA

 

Peu fréquente, cette ouverture qui montre une longue mineure affranchie sans As ni Roi annexe mérite néanmoins une défense appropriée. Comme toujours, le plus important est de se mettre au point avec le partenaire. La défense « standard » est la suivante :

• Contre     -> d'appel, orienté bien sûr vers les majeures.

• 4         -> bicolore Carreau-Cœur.

• 4         -> bicolore 5-5 majeur.

• 4 - 4♠    -> naturel.

En fait, on part du principe que l'on se défend contre une ouverture de 3.

 

III - Les réveils

 

Nous l'avons vu dans le I, le joueur n°4 qui entend :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3x      -       -

?

doit essayer d'interpréter le mieux possible le passe de son partenaire. S'il est court dans la couleur adverse, il réveillera même avec un jeu faible (9 points peuvent suffire avec un singleton) parce qu'il saura que son partenaire n'a pas pu intervenir en raison d'une distribution inadéquate. En revanche, il lui faudra détenir beaucoup plus de jeu (disons une quinzaine de points) s'il est long (trois cartes) dans l'ouverture. S'il y détient deux cartes, il réveillera quand sa main ne sera pas trop faible et présentera un bon support pour les majeures non nommées.

Jetons un coup d'œil sur les différents réveils possibles. La technique est très simple : les enchères ont la même signification en réveil qu'en intervention. C'est la force minimale requise qui peut varier.

 

A.    Le réveil par Contre

Il est d'appel et promet au moins trois cartes dans chaque majeure non nommée. Exemples :

1) Sud     Ouest   Nord    Est

           3      -       -

   X

Avec :

♠ R X 7

A X 8 4

2

D V 7 6 5

Singleton Carreau. Il n'est pas nécessaire d'avoir plus de jeu.

 

2) Sud     Ouest   Nord    Est

           3      -       -

   Passe

Avec :

♠ V 5

R X 4 3

A D 7 5

D 9 6

J'espère que c'est évident pour vous !

 

B. Le réveil par une couleur

Enchère naturelle, bien sûr. Elle ne dénie absolument pas, comme généralement après une ouverture au palier de 1, une valeur d'ouverture. Exemple :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      -       -

3

Avec :

♠ R 5

R D 9 6 4

X 5

A V X 6

Pas question de contrer avec deux cartes à Pique.

 

C. Le réveil par 3SA

L'enchère répond aux mêmes critères qu'en position n°2 mais 14-15 points peuvent suffire. La présence d'une longue est recommandée.

 

D. Les réveils bicolores

Ce sont exactement les mêmes que ceux pratiqués en intervention. Une petite exception tout de même :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3♠      -       -

3SA

Avec :

♠ 9 2

X 5

R D X 4

A V 9 6 5

 

Le passe initial permet de considérer que le réveil par 3SA n'est pas naturel. Il montre un petit bicolore mineur dans ce cas.

 

IV - La suite des enchères

 

A. Les réponses au Contre d'appel

Elles obéiront au principe général que vous connaissez bien : il faut donner le plein de sa main. Le peu d'espace qui lui reste va obliger le répondant au Contre d'appel à sauter à la manche avec des types de jeu bien différents, une réponse au palier minimum ne pouvant être effectuée avec plus de 8 points. Exemples :

1) Sud     Ouest   Nord    Est

           3      X       -

   3♠

Avec :

♠ R 8 5 4

D 6 4

X 7 4 2

8 5

Que voulez-vous dire d'autre ?

 

2) Sud     Ouest   Nord    Est

           3      X       -

   4♠

Avec :

♠ A V 8 6 2

X 5 3

D X 4

V X

Obligatoire également.

 

3) Sud     Ouest   Nord    Est

           3      X       -

   4♠

Avec :

♠ D 9 7 3

R 5

A X 8

D 7 4 3

4 serait une enchère très exagérée.

 

Sur une ouverture mineure, on pourra davantage nuancer. Exemple :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      X       -

4

Avec :

♠ A D 6 4

R 5

A V 5 3

8 6 3

Suivi de 4 ♠ sur 4 pour montrer une main plus forte qu'un saut direct à 4♠.

 

Mais cette astuce n'est pas valable si vous possédez quatre cartes à Cœur (que diriez-vous sur 4♠ ?).

 

Un conseil utile

Pensez très fort au contrat de 3 Sans-Atout. Imaginons que vous possédiez du jeu (10-13 points), une mauvaise majeure quatrième et un bon arrêt (pas l'As) dans la couleur adverse, une main comme :

♠ V 8 5 2

R 5 3

A X 4

R V 5

Après :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      X       -

?

Même si vous êtes fitté, la répartition des Piques adverses peut vous donner beaucoup de fil à retordre au contrat de 4 Piques. En outre, vous risquez des coupes (à Trèfle notamment). Choisissez l'enchère pragmatique de 3SA.

 

B. Les réponses à l'intervention par 3SA

1. La tactique

Attention ! L'intervention, nous l'avons vu, ne garantit pas forcément un jeu régulier. En conséquence, il faudra être relativement prudent en face et ne pas rechercher un hypothétique fit majeur avec une main moyenne. Exemple :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      3SA     -

Passe

Avec :

♠ R X 6 4

D V 9 5

7 2

D 6 4

Pas de Stayman. Vous n'avez pas de quoi jouer 4 Sans-Atout en cas d'échec de votre recherche.

 

En fait, le Stayman ne sera employé qu'avec neuf cartes majeures et (ou) une main d'au moins 12 points permettant de réussir 4 Sans-Atout. Un autre exemple, où le Texas pourrait être employé :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      3SA     -

Passe

Avec :

♠ R V 8 4 2

X 5

A 8

V 9 5 2

Pas de tentative vers 4 Piques. Rappelez-vous, Nord peut avoir un singleton dans la couleur !

 

2. La technique

Une seule phrase à prononcer pour éviter tous les pataquès : le système est le même que sur une intervention par 1SA. Quelques précisions s'imposent :

Sud     Ouest   Nord    Est

        3/    3SA     -

?

 

- 4  -> Stayman.

- 4  -> Texas Cœur, plutôt six cartes ou jeu très bicolore.

- 4  -> Texas Pique, plutôt six cartes ou jeu très bicolore.

- 4♠  -> Texas pour l'autre mineure (main au moins encourageante).

 

Sud     Ouest   Nord    Est

        3      3SA     -

?

 

- 4  -> Texas Carreau.

- 4  -> Texas impossible : je vous propose de jouer cette enchère tricolore fort (4-4-4-1, 5-4-4-0 ou 5-4-3-1).

- 4  -> Texas Pique.

- 4♠  -> Texas Trèfle.

 

Sud     Ouest   Nord    Est

        3♠      3SA     -

?

 

- 4  -> Texas Carreau.

- 4  -> Texas Cœur.

- 4  -> Texas impossible, tricolore fort.

- 4♠  -> Texas Trèfle.

 

Face à tous ces Texas, l'enchère de 4SA indique un misfit et sert à freiner les ardeurs du partenaire. Elle ne sera pas souvent choisie face à un Texas majeur qui peut provenir d'une main nulle.

Mettez-vous au point, ceci n'est qu'une ébauche mais comme la situation est rare, cela ne vaut certainement pas le coup d'en écrire des pages.

 

Pour en finir avec cette étude, je vous propose quelques compléments et conseils à travers une série d'exercices (voir « jeux & exercices »).