Promotion de vos atouts  (M. Bessis - Bridgeur n°748 - février 2002)

 

Vous connaissez les trois clés du succès en flanc : COMPTEZ, COMPTEZ et COMPTEZ ! Dans le domaine particulier de la promotion des levées d'atout défense, vous n'échapperez pas à ce principe cardinal. Mais vous devez également disposer d'une technique sans faille vous permettant de mener à bien cette entreprise. Quelles sont les différentes formes de promotion d'atout? Comment les mettre en place ? C'est ce que nous allons essayer de définir ici

 

1 - La promotion de levées d'honneurs à l'atout

 

A)  Principe et mécanisme

Considérons les positions de cartes suivantes :

1)      ♠ 6 4 2

♠ D 3             ♠ V

        ♠ ARX9875

 

Atout Pique, vous êtes en Ouest et vous n'avez pas de levée d'atout potentielle. Pourquoi ? Parce que, dans la hiérarchie des honneurs, la Dame occupe le troisième rang derrière l'As et le Roi et qu'il faudrait donc qu'elle soit accompagnée de deux petites cartes (Dame troisième) pour constituer une levée d'atout potentielle.

De même:

2)      ♠ 8 4 3

♠ V 9 7           ♠ X

        ♠ ARD652

 

Le Valet (quatrième au classement) n'est ici que troi­sième : il ne fait pas de levée.

3)      ♠ 8 7 3

♠ X 5 4 2         ♠ 9

        ♠ ARDV6

 

Le 10 n'est que quatrième (cinquième au classement, donc pas de levée)

 

Dans ces trois cas, la Dame, le Valet et le 10 feraient levée s'ils gagnaient un rang, autrement dit s'ils bénéficiaient d'une promotion. Par quelle manœuvre y parvenir ?

 

1. Par une mise en surcoupe

Imaginez que votre partenaire, en main, soit en mesure de rejouer une couleur que vous-même et le déclarant coupez tous les deux. Que peut alors faire ce dernier ? Soit il coupe petit et vous le surcoupez avec délectation. Soit il coupe maître et vous défaussez (rappelez-vous qu'au bridge, on n'est pas obligé de sous-couper!). Un atout maître ayant disparu, votre atout a gagné un rang : CQFO (ce qu'il fallait obtenir). Parfois, cette opération nécessite deux temps pour être menée à son terme.

Exemple :

              ♠ 9 8 6 3

              D 4

              D V 8

              A D 7 2

 

X 5              N             A V 4

9 7 2         O     E          A R V 8 6 3

X 6 3 2          S             7 5

X 8 5 4                        9 6

 

              ♠ R D 7 2

              X 5

              A R 9 4

              R V 3

 

Après une ouverture de 1 en Est, Sud joue 4 Piques. Pour arriver à faire chuter le contrat, il va être nécessaire de promouvoir une levée d'atout. Pour cela, il faut que les flancs arrivent à faire disparaître l'un des gros atouts de Sud. Est réalise les deux premières levées de Cœur et rejoue un troisième tour de la couleur en coupe et défausse. Le déclarant coupe du mort  et joue atout vers Roi-Dame. Est doit plonger de l'As et jouer un quatrième coup de Cœur. Sud est alors condamné :

              ♠ 9 8

♠ X                      ♠ V 4

              ♠ R D 7

 

Soit il ne coupe pas maître de sa main et Ouest fait la levée du 10 de Pique, soit il coupe gros et le Valet d'Est est promu. Remarquez que pour en arriver là, il a fallu jouer deux fois en coupe et défausse. Nous reviendrons sur ce sujet par la suite. Vous avez pu constater, dans cet exemple, que l'honneur que vous vouliez promouvoir (le Valet) était accompagné d'un honneur maître (l'As).

Quand vous serez placé derrière le détenteur des gros atouts que votre partenaire mettra en surcoupe, il faudra, le plus souvent, refuser de surcouper de votre atout légitime pour que la promotion soit effective.

Exemple :

              ♠ 8 7 4 2

              V 6 5 2

              7

              A 8 5 4

 

♠ A X 3            N             ♠ 5

8             O     E          A R D X 7 4

X 9 6 4 3        S              D V 8

X 7 6 2                        V 9 3

 

              ♠ R D V 9 6

              9 3

              A R 5 2

              R D

 

Vous entamez du 8 de Cœur contre le contrat de 4 Piques. Votre partenaire encaisse les deux premières levées dans la couleur et rejoue un troisième tour de Cœur que le décla­rant coupe gros, du Valet par exemple. Si vous surcoupez, aucune promotion ne s'effectuera parce que le gros hon­neur utilisé par l'adversaire aura servi à faire tomber votre As. Il n'aura donc pas été gaspillé. Défaussez ! De cette façon, le déclarant aura un gros atout en moins et votre 10 aura gagné un rang. La position à l'atout sera alors :

              ♠ 8 7 4 2

♠ A X 3                   ♠ 5

              ♠ R D 9 6

 

Et deux levées d'atout vous reviendront.

 

Imaginons maintenant que votre partenaire n'ait pas la possibilité de vous mettre en position de surcoupe mais que vous disposiez en revanche d'une couleur que votre partenaire et le déclarant coupent. Vous pouvez alors réussir une promotion d'atout par uppercut.

 

2. L'uppercut

En quoi cela consiste-t-il ? Revenons à nos trois exemples du début.

1)      ♠ 6 4 2

♠ D 3             ♠ V

        ♠ ARX9875

 

2)      ♠ 8 4 3

♠ V 9 7           ♠ X

        ♠ ARD652

 

3)      ♠ 8 7 3

♠ X 5 4 2         ♠ 9

        ♠ ARDV6

 

Dans les trois cas, vous jouez une carte d'une couleur dont Est et Sud sont démunis. Votre partenaire coupe (de son plus gros atout s'il en détient plusieurs). Le déclarant doit surcouper d'un de ses atouts maîtres et le tour est joué ! Votre atout a gagné un rang et vous avez gagné une levée.

 

Regardons ensemble deux exemples de cette manœuvre (qui peut éventuellement être effectuée en deux temps).

Exemple 1 :

              ♠ 9 6 4 

              D 7 4

              A R D 9

              R V 3

 

A R D 8 7 2      N             3

V 9 3         O     E          X 2

5 2              S             V X 8 7 4 3

X 4                            8 7 5 2

 

              V X 5

              A R 8 6 5

              6

              A D 9 6

Sud joue 4 Cœurs. Vous entamez de l'As de Pique et encaissez facilement trois levées dans la couleur. D'après les enchères (ouverture en Sud), vous savez que votre partenaire ne peut détenir l'As de Trèfle. Rejouez donc un quatrième tour de Pique. Est collabore en coupant du 10 de Cœur. Le déclarant surcoupe... Votre Valet d'atout est promu !

 

Exemple 2 :

              ♠ A V X 4

              A D X 5

              D 5 2

              7 4

 

8 5              N             D 9 2

9 8 4         O     E          6 3 2

X 9 7            S             A R V 6

8 6 5 3 2                      D V X

 

              ♠ R 7 6 3

              R V 7

              8 4 3

              A R 9

La séquence :

Sud     Ouest   Nord    Est

                        1

X       -       2      -

2♠      -       4♠

 

Ouest entame du 10 de Carreau. Vous encaissez, en Est, les trois premières levées dans la couleur. Une brève réflexion sur les enchères vous conduit à penser :   

. Que Sud détient As et Roi de Trèfle,

. Qu’il n'aura aucun mal à capturer votre Dame de Pique après votre ouverture.

Il faut donc faire quelque chose. Jouez un quatrième tour de Carreau : Ouest coupe du 8, obligeant le mort à sur­couper du 10. À partir de là, votre Dame de Pique, ou plus précisément votre 9, aura gagné un rang et vous pourrez réaliser une levée d'atout grâce à cet uppercut.

B) Diagnostic et précautions

En général, la promotion d'atout apparaîtra comme un ­ultime recours. Le plus souvent, votre analyse initiale aura  prouvé qu'il n'y a pas, ou plus, d'espoir de levées d'honneurs.­ C'est là que vous vous tournerez vers l'affranchissement de levées d'atout. Cette notion d'absence de levées d'honneurs à réaliser est d'ailleurs quasiment indispensable à la mise en œuvre d'une promotion d'atout. En effet, il arrivera souvent que vous ayez besoin, pour mener à bien votre entreprise, de jouer dans coupe et défausse. Or, vous le savez, il est en général peu recommandé de le faire puisque cela permet au déclarant de se débarrasser d'une perdante.

C'est pourquoi il convient d'être sûr que le déclarant n'a pas de perdante à défausser avant d'entreprendre cette manœuvre. Témoin la donne suivante :

              ♠ V 6 4

              6 3

              A R D 4

              A D V 8

 

♠ A R D 5 3        N  

V 4           O     E

7 6 2            S  

7 4 3  

 

La séquence :

Sud     Ouest   Nord    Est

3      -       4

 

Vous commencez par encaisser As, Roi et Dame de Pique qui ont le bon goût de passer, votre partenaire fournissant deux fois et défaussant un gros Trèfle sur le troisième tour. La tentation de jouer Trèfle pour l'aider à faire son Roi est grande. Mais vous ne devez pas vous laisser aveugler. Le déclarant possède sept Cœurs et trois Piques, donc trois cartes mineures. Si vous jouez Trèfle, il mettra l'As du mort et, si nécessaire, encaissera As-Roi de Carreau pour défausser sa perdante Trèfle. Le Roi de Trèfle n'est pas une levée. À partir de cette triste constatation, un flanc s'impose : jouer un quatrième tour de Pique dans coupe et défausse en espérant la Dame ou le Roi de Cœur en Est. Ce dernier coupera de cet honneur, le déclarant surcoupera et d'un seul coup votre Valet gagnera deux rangs puisque deux honneurs supérieurs auront disparu.

Les quatre jeux :

              ♠ V 6 4

              6 3

              A R D 4

              A D V 8

 

A R D 5 3        N             9 8

V 4           O     E          D 5

7 6 2            S             V X 9 8 3

7 4 3                           R X 9 2

 

              ♠ X 7 2

              A R X 9 8 7 2

              5

              6 5

 

Remarquez, au passage, qu'Est a mal joué en défaussant le 10 de Trèfle. Lui aussi sait que le retour Trèfle n'apportera rien. Le déclarant a-t-il les moyens de se défendre contre la promotion d'atout ? Que peut-il faire pour l'éviter ? En fait, sa seule parade réelle consiste à refuser de se débarrasser de ce gros atout, c'est-à-dire, la plupart du temps, à se défausser d'une perdante au lieu de surcou­per. Encore faut-il que cette défausse soit utile (qu'il lui que vous reste une perdante à défausser). C'est pourquoi, avant réaliser votre uppercut ou votre mise en surcoupe, il faut avoir encaissé toutes les levées d'honneurs possibles pour éviter que le déclarant utilise la manœuvre de perdante sur perdante, faisant ainsi avorter votre plan.

Reprenons l'exemple 1 de l'uppercut en modifiant légè­rement la donne :

              9 6 4 

              D 7 4

              R D 9 5

              R V 3

 

A R D 8 7 2      N             5 3

V 9 3         O     E          X

A 2              S             V X 8 7 4 3

X 4                            8 7 5 2

 

              V X

              A R 8 6 5 2

              6

              A D 9 6

 

Sud joue 4 Cœurs. Vous entamez de l'As de Pique, rejouez le Roi et constatez que votre seul espoir de quatrième levée est constitué par la promotion du Valet de Cœur. Mais atten­tion, si, à ce stade, vous rejouez Pique coupé du 10 de Cœur par Est, le déclarant n'aura qu'à se débarrasser de son Car­reau perdant et vous aurez certes affranchi une levée d'atout mais vous aurez perdu votre levée à Carreau. La solution est facile : tirez l'As de Carreau avant de rejouer Pique.

Un deuxième problème est également mis en lumière par cette donne: après avoir encaissé As et Roi de Pique et l'As de Carreau, si vous rejouez la Dame de Pique, Est n'aura a priori aucune raison de couper votre pli maître. Il faut que vous pensiez à l'obliger à couper Pique. Pour cela, c'est un petit Pique qu'il faudra rejouer à la quatrième levée.

 

Technique : Pour réaliser avec succès une promotion d'honneurs à l'atout, il faut :

. Encaisser auparavant toutes les levées extérieures possibles.

. Forcer votre partenaire à couper en ne rejouant pas une carte maîtresse dans la couleur de l'uppercut.

 

Intéressons-nous maintenant au deuxième aspect de la promotion de levée d'atout.

 

2) La promotion de levée(s) de longueur à l'atout

 

Elle revêt deux formes :

 

A) LE RACCOURCISSEMENT DE LA MAIN LONGUE

Le principe est très simple et très familier à ceux qui ont goûté au plaisir du tarot. Il consiste à faire couper la main longue suffisamment de fois pour finir par posséder plus d'atouts que le déclarant (ou le mort suivant les cas). Le diagnostic est également aisé : il faut disposer d'une cou­leur longue affranchie, ou rapidement affranchissable, et d'un certain nombre de reprises de main vous permet­tant de faire couper le déclarant à chaque occasion. En outre, pour que l'opération aboutisse, il sera souhaitable que l'un des deux flancs possède quatre atouts.

Voyons tout de suite un exemple que nous allons modi­fier au fur et à mesure pour découvrir toutes les facettes de ce plan de défense.

              V 6 5 

              D V 3

              9 8 4 2

              R X 9

 

A 4 3 2          N             7

2             O     E          X 9 8 7 6 5 4

A R D V X        S             6 3

6 5 4                          8 7 2

 

              R D X 9 8

              A R

              7 5

              A D V 3

 

Contre le contrat de 4 Piques, vous entamez de l'As de Car­reau, suivi du Roi et de la Dame. Sud coupe et joue atout. Vous prenez de l'As et jouez Carreau pour le faire couper une deuxième fois. Vous avez désormais un atout de plus que lui et il ne parviendra pas à éviter la chute. Le mieux qu'il puisse faire consiste à s'arrêter de jouer atout quand il constate la mauvaise nouvelle et à accepter de se faire couper une levée à Cœur vous autorisant ainsi à réaliser une levée d'atout.

 

Modifions légèrement notre exemple en ôtant un Car­reau du mort :

              V 6 5 

              D V X 8

              9 8 4

              R X 9

 

A 4 3 2          N              7

2             O     E          9 7 6 5 4 3

A R D V X        S             6 3 2

6 5 4                          8 7 2

 

              R D X 9 8

              A R

              7 5

              A D V 3

 

Toujours le même début : trois tours de Carreau. Le troisième est coupé par le déclarant, qui joue le Roi de Pique. Voyez-­vous la différence ? Si vous prenez à ce stade pour rejouer Carreau, le déclarant coupera du mort et ne sera pas rac­courci (il lui restera autant d'atouts que vous). Pour parvenir à vos fins, il faut laisser passer deux fois à Pique en gardant l'As et un petit (ne gardez jamais l'As sec). Si Sud s'entête à l'atout, vous prenez le troisième tour et vous le faites couper (de sa main cette fois puisque le mort n'a plus d'atout) : le raccour­cissement est réussi ! A nouveau, pour chuter du minimum, le déclarant devra se résoudre à vous laisser faire une levée en coupe en renonçant à épuiser tous vos atouts.

Cette manœuvre peut également être employée en cas de fit 4-4 chez le déclarant. Vous pourrez même être amené, le cas échéant, à jouer coupe et défausse pour mener votre entreprise à bien.

Exemple :

              ♠ R V 6 5 

              D V X 8

              9 8

              R X 9

 

A 4 3 2          N             7

2             O     E          9 7 6 5 4

A R D V X        S             6 4 3 2

6 5 4                          8 7 2

 

              D X 9 8

              A R 3

              7 5

              A D V 3

 

Sud joue 4 Piques. Entame As et Roi de Carreau. Continuez de la Dame de Carreau. Le déclarant doit couper de l'une de ses deux mains, mettons du mort. Il joue alors le Roi de Pique puis le Valet que vous laissez passer sans broncher. Nous sommes ramenés au coup précédent car vous êtes maintenant en mesure, après avoir raccourci Nord, de rac­courcir Sud afin de devenir la main la plus longue à l'atout.

 

Règle : En possession de l'As d'atout quatrième et d'une longue affranchie, vous devez déclencher le plan de raccourcissement en jouant votre couleur longue. Attention de ne prendre votre As d'atout que lorsque la main courte (ou devenue courte) n'a plus d'atout.

 

Parfois, la réalisation de votre petit atout nécessitera une collaboration de votre partenaire. Il serait dommage qu'il ruine tous vos efforts.

Exemple :

              ♠ 7 6 4 

              X 4

              R D V X 4

              A D 2

 

A 9 3 2          N             5

R D V 7       O     E          9 8 6 5 2

9 2             S              A 7 5

9 7 3                          V X 8 6

 

              R D V X 8

              A 3

              8 6 3

              R 5 4

 

Vous entamez du Roi de Cœur contre 4 Piques. Le déclarant prend et joue le Roi de Pique. Vous le laissez bien sûr passer, ainsi que la Dame qui suit (technique... technique !). Le déclarant abandonne le retrait des atouts, vous laissant l'As et le 9, et joue Carreau pour votre 9 et le Roi du mort. C'est là que votre partenaire doit être vigilant. Pour vous permettre de faire votre petit atout (en coupe), il doit laisser passer le Roi de Carreau sans quoi le déclarant ne sera pas raccourci puisqu'il a conservé au mort le policier d'atout (le 7 de Pique). À ce stade, vous serez certain de faire deux levées à l'atout.

 

Remarquez que le déclarant a bien joué : s'il avait continué Pique, vous auriez pris le troisième tour et joué vos deux honneurs Cœur. Il aurait coupé, retiré vos atouts et concédé l'As de Carreau et quelques Cœurs à votre partenaire.

 

Remarque : Quand le déclarant refuse le raccourcissement et laisse traîner un atout non maître, les flancs doivent prendre les mesures nécessaires pour arriver à réaliser une coupe.

 

Il nous reste à étudier une autre forme de promotion d'atout pour essayer d'être à peu près exhaustif sur le sujet : il s'agit de tenter, en faisant couper la main courte, de rendre un honneur imprenable.

 

B) LE RACCOURCISSEMENT DE LA MAIN COURTE

Considérez le diagramme suivant :

        ♠ 7 2

♠ 9 8             ♠ R 5 3

        ♠ ADVX64

 

Le déclarant n'a aucune levée d'atout à perdre : il lui suf­fit de faire deux fois l'impasse dans cette couleur. Supposez maintenant que vous obligiez le mort à cou­per. La position sera devenue :

        ♠ 7

♠ 9 8             ♠ R 5 3

        ♠ ADVX64

 

Votre Roi est maintenant imprenable car le déclarant ne pourra répéter son impasse.

Sachez repérer ce genre de situation !

Exemple :

              ♠ X 9

              8 3

               A R 6 4

              R D V X 4

 

3                N             D 6 5 2

R D 9         O     E          A V X 7 4

V 8 5 2          S             7 3

9 7 5 3 2                      A 6

 

              A R V 8 7 4

              6 5 2

              D X 9

              8

La séquence :

Sud     Ouest   Nord    Est

                1      1

1♠      2      -       -

3♠      -       4♠

 

Votre partenaire entame du Roi de Cœur et rejoue la Dame. Vous comptez bien trois levées pour votre camp, mais malheureusement votre Dame de Pique est condamnée contre un bon joueur (pas de coup de sonde dans cette position). Rendez-la imprenable en capturant la Dame de Cœur de l'As et en rejouant Cœur. Obligé de couper du 9 de Pique, le déclarant devra vous concéder une levée d'atout.